Gaëlle Guéranger
La compagnie
Gaëlle Guéranger développe son travail de création depuis 2010. Si toutes ses créations trouvent un ancrage dans le mouvement dansé, elles s’ouvrent à d’autres approches, et tendent vers des formes transdisciplinaires pour lesquelles elle écrit les textes, chorégraphie, met en jeu la plasticité de matières, et interprète au plus près d’un public qu’elle conçoit comme un partenaire.
La compagnie développe depuis 2017 un lieu de fabrique, L’ÉBAUCHE, Aire de Création Artistique, situé à Jupilles, près de la forêt domaniale de Bercé, en Vallée du Loir, dont l’atelier est en fonctionnement, été comme hiver, au début de l’année 2021.
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Démarche
HABITER, CRÉER
« Depuis 2010, je développe des créations depuis mon expérience. Corps matière, ce que je traverse et observe chaque jour est un terreau au développement d’objets, de pièces, et de performances transdisciplinaires.
Je m’intéresse au récit, construis des autofictions pour lesquelles je déploie des mouvements, des danses imbriquées à des textes que j’écris, des paroles que j’adresse, et des matières ou objets dont la plasticité est révélée par le récit et le geste.
Dans ma démarche, ce que je traverse et la manière dont je décide de vivre influent nécessairement sur la création. Il existe une porosité à cet endroit, entre vie et fiction, sur laquelle je veille.
C’est ainsi qu’en 2011, je fais le choix de m’installer dans un village près d’une forêt, et affirme cette démarche avec l’acquisition d’un lieu en 2017 afin d’habiter et de créer avec le dehors, de s’essayer en forêt, de puiser dans les paysages matières à penser, et de faire de ce lieu un écrin de travail, d’accueil, de partage, une aire artistique aujourd’hui nommée L’ÉBAUCHE, situé à Jupilles, dans la Sarthe.
Lieu qui n’a de sens que dans sa construction transdisciplinaire, là où la pratique artistique, non pas s’impose sur un territoire, mais se fond, et habite le paysage, le terrain, la géographie et son histoire.
Là où le pied, non pas glisse sur le tapis, mais s’enfonce dans la terre, s’alourdit, et se fond, s’ancre, s’enracine, et dessine une autre danse.
Je suis attentive à ce que cette vie choisie fait à la création et à son processus, c’est-à-dire à la manière dont cette vie rurale transforme la perception du temps, de l’espace, des liens et des attachements entre les êtres.
Un cheminement de création qui n’est pas synonyme de retrait, mais plutôt d’ancrage qui permet de construire une histoire, et un ouvrage artistique en dialogue avec ce qui l’entoure.
C’est en ce sens que chaque création fait entrer le dehors, le quotidien, le vécu et la fiction, celles et ceux qui m’accompagnent, et les paysages qui me traversent, comme l’intégration sonore de la rivière au bas de ma maison dans Le long de l’onde (2013), la présence de mes chiens au plateau pour Tressage (2015-16), ou encore en créant dans la forêt près de laquelle je vis avec Traversée (2019-20)…
Gaëlle Guéranger, mars 2022.
Parcours de l’équipe
Gaëlle Guéranger, Artiste-auteure, chorégraphe, responsable artistique de L’ÉBAUCHE, se construit à la croisée de différents champs de pratique. Diplômée d’une Licence en arts du spectacle option théâtre (2000), d’une Licence en art chorégraphique (2007), d’un Master II de recherche en danse de l’université de Paris VIII (2009), elle étudie la danse à l’école du RIDC à Paris, suit des séminaires en arts visuels, développe un attrait pour l’écriture et les mots, et est certifiée à l’enseignement du yoga Iyengar, dont la pratique depuis 2009 irrigue son travail de création et de transmission.
Entre 2000 et 2007, elle collabore aux projets de la chorégraphe Anna Fayard comme interprète, assistante, autrice. Assistante pour une série de Soli, elle collabore notamment à la création et interprète le solo About créé lors d’une résidence longue à L’Espaces Pluriels, scène conventionnée danse de Pau, entre 2003 et 2006.
Elle développe son travail de création depuis 2010. Si tous ses projets de création trouvent un ancrage dans le mouvement dansé, ils s’ouvrent à d’autres approches, et tendent vers des formes transdisciplinaires pour lesquelles elle écrit les textes, chorégraphie, met en jeu la plasticité de matières, et interprète.
Elle conçoit un art du dépouillement, de l’autofiction, creuse la fonction de l’art, et s’éloigne d’une idée du « spectacle » réduit à un divertissement. Chaque pièce questionne le catégorique, le définitif, la sentence, le trop évident afin d’être toujours en passe de se réinventer, de se renommer, de libérer la vie, et d’ouvrir le champ des perceptions à des visions vastes, et un corps pluriel.
Elle réalise les vidéos Les traversées d’un battement commun (2010-11), puis crée à L’Espal, scène conventionnée danse du Mans, le duo Le long de l’onde (2013).
A partir de 2014, elle développe un travail plus spécifique autour de l’adresse, de la parole imbriquée à la danse, approche le spectateur en partenaire, et crée Tressage (2015-16) à L’Espal au Mans, présente Hardes (2017) une performance aux Beaux-arts de Tours pour le festival Ecoute-Voir, puis L’échappée belle (2018) dans le cadre d’une résidence aux Eclats, à la Rochelle.
Elle écrit et joue Danser rêver L’Ébauche (2018), une pièce in situ pour l’inauguration avant travaux de L’ÉBAUCHE, et est invitée à créer une pièce pour l’inauguration du Cabinet de curiosités (2020) de la ville de Montval sur Loir.
Depuis 2017, elle développe également un travail en lien avec les espaces extérieurs et notamment la forêt, et crée Traversée (2019-20) en forêt. Fin 2021, elle débute un nouveau cylce de créations, et présentera en juin 2022 La loi de la jungle en Forêt de Bercé, et travaille à la création Margo pour la saison 2023-24.
Toutes ses créations sont réalisées depuis 2011 en complicité avec Loïc Richard, regard extérieur et collaborateur à la scénographie. La compagnie creuse la porosité entre vie et art, en questionne les frontières à travers des créations envisagées comme un côte à côte avec chacun, spectateur, habitant, partenaire.
Depuis 2017, ils développent ensemble un lieu de fabrique, L’ÉBAUCHE, Aire de Création Artistique, situé à Jupilles, près de la forêt de Bercé en Vallée du Loir. Propice au développement de projets en relation avec les paysages, les espaces extérieurs, la géographie et son histoire, y sont organisés chaque année des résidences d’artistes, des ateliers et des stages de pratiques, des créations, et un festival « L’Assemblage » – Danse, Création & Paysage.
Loïc Richard, Collaborateur artistique, régisseur, co-fondateur de L’ÉBAUCHE, s’inscrit dans des projets collectifs et alternatifs dans les années 80 et 90. Membre du groupe Nuclear Device comme régisseur, il préside par la suite l’association Wah-konda qui organise des concerts, et gère « Le Local », lieu alternatif au Mans. Il travaille également au sein de la scop L’arbre aux papiers, et fait partie des premiers projets collectifs des Baltringos au sein du festival de rue Les Affranchis pour lequel il est technicien durant plusieurs années.
Régisseur plateau permanent de 1996 à 2011 à L’Espal, scène conventionnée au Mans, il travaille durant quinze ans sur de nombreux spectacles de théâtre, de danse, de cirque, prend part au montage des expositions d’arts plastiques et visuels, et au travail de création des compagnies en résidence. Au cours de ces années, la rencontre avec la danse, le cirque, le théâtre, et certains artistes l’amène à aimer plus particulièrement travailler autour du mouvement dansé, de la puissance de l’engament physique, et de formes pluridisciplinaires et transversales.
Tout en continuant de travailler pour des structures de diffusion et d’accueil de spectacles, il s’investit comme constructeur et régisseur de scène pour la création et la tournée de Métanoïa (2014-15) de Marie-Anne Michel, Cie Carpe Diem (cirque / danse).
Depuis 2011, il collabore à la réalisation des créations de Gaëlle Guéranger (Les traversées d’un battement commun 2011, Le long de l’onde 2013, Tressage 2015, Danser rêver L’Ébauche 2018, L’échappée belle 2018, Traversée 2019-20), Margo (2023-24).
Collaborateur à la scénographie, il développe une approche de l’installation à partir de la récupération de matériaux bruts, naturels ou d’objets délaissés.
Depuis 2017, ils développent ensemble le lieu L’ÉBAUCHE, Aire de Création Artistique à Jupilles, en Vallée du Loir, un lieu intermédiaire pour lequel il réalise notamment la construction de l’atelier de répétition qui est finalisé fin 2020.
Il co-organise le festival L’Assemblage de L’ÉBAUCHE – Art en Paysage, chaque année depuis 2019 au mois de septembre.
Partenariats
Les projets de la Cie Gaëlle Guéranger et ceux de L’ÉBAUCHE reçoivent régulièrement des subventions de la Drac des Pays de la Loire, du conseil régional des pays de la Loire, du conseil départemental de la Sarthe, de la communauté de communes Loir Lucé Bercé, de la ville du Mans.
En 2022, la compagnie est en partenariat avec le PETR de la Vallée du Loir et le service culturel de la ville du Mans dans le cadre du CLEAC, avec la manifestation nationale Les Nuits des Forêts pour réaliser une programmation art et écologie, la commune de Jupilles, Carnuta, Maison de l’Homme et de la Forêt, l’association Théâtre Pour L’Avenir, et d’autres à venir…
Depuis 2011, nos créations ont été accueillies à L’Espal – scène conventionnée danse, Le Mans // Micadanses, Paris // Centre National de Danse Contemporaine, Angers // Les Fabriques, Nantes // Les Eclats, Pôle pour la danse contemporaine, La Rochelle // La Fonderie, Le Mans / Bleu Pluriel, Trégueux // Pôle culturel des Coëvrons, Evron // Festival Transverse, Nanterre // Le 6B, Saint-Denis // Pays Vallée du Loir // Eve–scène universitaire, Le Mans // La Castélorienne, Montval sur Loir // Service culturel de la Ville du Mans // Carnuta, maison de L’Homme et de la Forêt, Loir Lucé Bercé // le festival L’Assemblage de L’Ebauche, Jupilles // La Ferme du Bas-Palluau, La Chapelle Saint-Aubin // Le studio Cie Marie Lenfant, Le Mans // Théâtre L’Ecluse, Le Mans // L’Espace Provisoire, Le Mans…
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